Comment protéger vos chantiers de l’incendie ?

Retour à : nouvelles

On estime qu’une centaine d’incendies se déclarent chaque année sur les chantiers de construction en Belgique. Les conséquences peuvent s’avérer dramatiques pour les employés présents sur le site, le bâtiment lui-même ainsi que pour les bâtiments adjacents et leurs occupants. On prête toutefois encore trop peu d’attention à la prévention de l’incendie sur les chantiers.

Hoe bescherm je je werf tegen brand? - Comment protéger vos chantiers de l’incendie ?

En début d’année, nous avons publié le CSTC-Contact thématique ‘La prévention incendie : un devoir pour le secteur’. Les images du violent incendie de Notre-Dame de Paris démontrent toute la pertinence de cette thématique.

L’article intitulé ‘Prévention incendie : les chantiers ne sont pas à l’abri’ aborde les risques d’incendie durant la phase de construction. Un départ d’incendie peut se propager rapidement, surtout lorsque l’isolant combustible n’est pas encore protégé par l’enduit ou les plaques de plâtre.

De nombreuses mesures permettent à l’entrepreneur de réduire les risques et les conséquences liés aux incendies :

  1. limiter les accès au chantier; les incendies criminels constituent en effet la principale cause d’incendie sur chantiers
  2. imposer une interdiction de fumer sur le chantier
  3. entretenir les installations électriques temporaires
  4. protéger l’éclairage temporaire afin d’éviter les dégâts et d’empêcher tout contact avec des matériaux combustibles
  5. établir un permis de feu fournissant des instructions précises pour les travaux par points chauds (pose à chaud de revêtements bitumineux).

L’article fournit un aperçu plus complet des mesures préventives contre les incendies.

En complément de cet article, le rapport ‘Fire Safety of buildings during construction’ (2018), corédigé par le CSTC dans le cadre d’un projet européen, fait un tour d’horizon des recommandations relatives à la sécurité incendie des bâtiments en cours de construction. Ce rapport technique s’appuie sur quelque 70 documents (guides de bonne pratique, prescriptions, normes, …) issus de 30 pays.

Le contenu de cet encadré a été rédigé sur la base d’informations fournies par la Confédération Construction.

Comment l’entrepreneur doit-il s’assurer ?


L’assurance ‘Tous risques chantier’
 (TRC) permet à l’entrepreneur, responsable de son ouvrage jusqu’à sa réception provisoire, d’être couvert vis-à-vis des dommages causés aux travaux qui lui sont confiés durant la phase d’exécution. L’assurance responsabilité civile couvre la responsabilité de l’entrepreneur pour les dommages causés à d’autres biens que l’objet de son contrat d’entreprise. Le coût de chacune de ces assurances peut être influencé par l’existence d’une assurance de contrôle ou par le fait que l’entrepreneur dispose d’un permis de feu.


Les dégâts peuvent être multiples et concerner des biens de diverses natures : le bâtiment lui-même, les matériaux et les éléments de construction, les équipements, les machines et les engins de chantier, sans oublier les biens existants, tels que les bâtiments adjacents. Or, la couverture des biens assurés varie d’une police d’assurance à l’autre : certains biens sont couverts par la couverture de base alors que d’autres le sont par la couverture optionnelle. Il faut aussi vérifier que le montant de la couverture et la durée de la police coïncident avec les travaux réalisés.


Enfin, il est important de signaler que les dommages liés à un incendie ne sont pas systématiquement couverts par la garantie de base de la police d’assurance. Il est donc vivement conseillé à l’entrepreneur de vérifier cette information auprès de son assureur !